Le lycée réversible

Le constat s’impose régulièrement aux bâtisseurs de lycées : on construit un bâtiment pour 60 ans, qui sera certainement obsolète dans 10 ans. Les contextes territoriaux évoluent, les gens changent, les technologies sont rapidement obsolètes, peut-on envisager les lycées comme des espaces réversibles, flexibles, transformables?

– construire des bâtiments évolutifs
Il faudrait pour cela imaginer un lycée toujours en chantier, qui ne soit pas construit pour des millénaires, mais pour quelques années, avec de l’habitat temporaire mais pas précaire. Une grue représente le cœur du lycée et sert à empiler ou démonter les salles entre deux années scolaires. Le plan de masse est redéfini en fonction des besoins, les salles sont nomades et pensées comme telles.

– Assumer le “provisoire permanent”
Plutôt que de vouloir graver les choses dans le marbre, et figer les décisions, il faut changer de paradigme. Les documents sont toujours “provisoires”, les services sont en mode “béta”, le lycée en chantier, et chaque membre de la communauté éducative, élève, administratif, professeurs, participent à une amélioration continue. On ne se satisfait pas de ce qui existe, on cherche à le rendre meilleur.

– Définir des remises à plat
L’organisation du lycée est alors construite selon des échéances définies à l’avance. Tout ce qui est mis en place a une date de péremption, chaque rentrée scolaire est l’occasion d’une remise à plat, de l’existant. L’évaluation est permanente, chaque mise à plat permettant de repartir de mieux en mieux.

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