Rencontre avec le service Urbanisme

Le service Urbanisme de la commune de Saint-Gilles nous accueille le jeudi 10 février pour une rencontre autour du projet “Adopter un arbre”.  Quelles sont les conditions d’existences d’un tel projet dans le cadre des règlementations d’urbanisme ? Quelles sont les responsabilités de la commune et celles des habitants ?

Ne pas obstruer la vue:

L’appropriation et la verdurisation du pied des arbres, ne pose pas de problème si la croissance des plantes n’est pas un obstacle à la visibilité. “Le champ visuel  doit rester libre pour voir un enfant qui veut traverser”. Il faut donc penser à des espèces de plantes légères qui ne n’obstruent pas la visibilité par sa densité ou par sa hauteur.

Dans la même logique, le dispositif ne doit pas dépasser la hauteur du capot d’une voiture.

Choisir les plantes

Le type de plante sélectionné à son importance, car elle ne doit pas entraver la croissance naturelle des arbres. Les plantations ne doivent pas leur faire concurrence au risque de les étouffer.

De même, du matériel accroché ou appuyé à l’arbre risque de lui laisser de mauvaises cicatrices s’il n’a pas la place suffisante à sa croissance.

Les plantes sélectionnées ne doivent pas non plus avoir de propriété toxiques, les arbustes à bais par exemple ne sont pas recommandés, un enfant pourrait être tenté de les cueillir comme d’autres petits fruits…

Pour des questions de pérennité tout au long de l’année, les plantes vivaces sont peut-être préférables aux plantes annuelles car elles sont aussi plus résistantes. On nous précise aussi que “les espaces verts sont entretenus sans pesticides”

 

Gérer les  responsabilités:

“La Bourgmestre est toujours co-responsable de la sécurité dans l’espace public”. Quelque soit la responsabilité que l’habitant veuille bien endosser, “tout accident provoqué par un obstacle sur la voie publique est une responsabilité partagée avec la commune”.

Catherine Avakian nous décrit le scénario compliqué d’un potentiel incident causé par ce type d’aménagement: Si par exemple l’aménagement d’une protection en grillage au pied d’un arbre est cassé par une camionnette qui stationne, les grillages arrachés deviennent un danger pour les passants, et si un débris de cet accident encombre la voie publique, il est aussi considéré comme un danger à solutionner rapidement. Or il suffit que le propriétaire qui s’est porté responsable de cet aménagement soit absent pour qu’il en soit de la responsabilité de la commune. Dans ce cercle vicieux, si la commune est amenée à intervenir,  elle est obligée de conserver le matériel qu’elle aura retiré car l’habitant qui en est le propriétaire sera en droit de le réclamer… Comment alléger les responsabilités que peuvent engendrer un tel projet?

Assurer la cohérence de l’ensemble:

La question de l’aménagement du pied des arbres est aussi une question de protection, Comment le dispositif résiste-t-il au vandalisme ?

Comme il y a un règlement pour l’aménagement des façades, une certaine cohérence est requise pour éviter l’effet “d’éclectisme et de bricolage”.

Quelques réussites d’initiatives spontanées:

Des pieds de lavandes qui garnissent les terre-pleins, des petits treillis qui montent sur l’arbre sur lesquels grimpe du lierre vivace, chaussée de waterloo, ou encore à Ixelles, des plantations de des mêmes fleurs entre les grilles de chaque arbre dans une rue résidentielle témoignant de l’investissement et de l’accord de tous les habitants sont effectivement de bons exemples de verdurisation du pied des arbres …