Solidarité Etudiants Tiers-Monde

 

 

 

Rencontre avec Abdelatif  El Otmani et Jean-Marc Hamblenne de l’association “Solidarité Étudiants Tiers Monde”. L’association accueille, dans des logements étudiants, des jeunes du tiers-monde venant étudier en Belgique. Une cuisine en commun, un petit jardin, une salle polyvalente pour différents types d’activités, les jeunes sont hébergés mais aussi accompagnés dans leur adaptation à la vie locale et sensibilisés à des questions concrètes de développement durable.

“On a commencé par faire un audit énergétique de tout le bâtiment, et finalement c’est l’auditeur qui s’est proposé de faire une petite restitution des résultats aux jeunes et au personnel pour les sensibiliser…” Depuis, l’association a continué à travailler à la sensibilisation au développement durable avec les jeunes dans des ateliers autour des deux grands axes du tri des déchets et des économies d’énergies. “La plus part des étudiants viennent d’Afrique, ils n’ont jamais eu à utiliser un chauffage dans leur vie! Alors parfois ils ont des comportements irrationnels par rapport à leur consommation, chauffer fort et ouvrir la fenêtre en même temps par exemple… ils ne se rendent pas compte.” Il semble plus facile pour eux d’aborder l’environnement en passant par des questions économiques ou des questions sociales qu’avec les arguments du réchauffement planétaire ou des écosystèmes, mais “la question de l’environnement ça nous concerne tous”, et c’est pour eux un élément fédérateur.

L’association a ainsi développé des partenariats avec d’autres associations locales comme les magasins “Oxfam” avec qui ils organisent des petits déjeuners durables en octobre avec des produits biologiques et équitables. Aujourd’hui, ils cherchent aussi à créer de nouveaux contacts avec les voisins pour “s’ouvrir sur le quartier.” Mais l’association travaille à plusieurs échelles : créer des passerelles entre le Nord et le Sud est un de leur objectif premier. C’est pourquoi ils travaillent depuis cette année en collaboration avec le “Groupe One” dont une antenne en Afrique centrale permet de faire le relais de leur travail d’accompagnement social et environnemental avec les étudiants qui retournent dans leur pays d’origine.

On pointe ici la question de l’adaptation du développement durable aux différences interculturelles, et on imagine qu’il y a certainement beaucoup à prendre pour la définition des services du guichet.