Ballades dans les mémoires du quartier

POC La mémoire dans le code

Ballades dans les mémoires du quartier

« Après une réflexion sur les usages du numérique, certains habitants rencontrés montrent un intérêt pour en apprendre davantage sur le numérique, tandis que d’autres semblent inquiets vis-à-vis de ces transformations dans leur quartier. » En s’inscrivant dans la continuité des projets Ghost Signs à Dublin et Lettering da à Turin, les étudiants en Master Culture et Communication de l’Université de Lille se donnent pour défi de restituer la mémoire d’un quartier, par et avec ses habitants, en prenant comme point de départ : les écritures urbaines.

Recueillir les voix des habitants

Les écritures dans la ville constituent des témoignages des transformations sociales, urbaines et économiques telles que connait le quartier du Marais à Lomme. Ces traces sont une manière d’appréhender la mémoire d’un quartier mais elles sont sujettes aux aléas du temps. Il y a ainsi un double enjeu : rendre pérenne ces traces visuelles à travers la voix, et restituer de cette mémoire. Au-delà de fixer la mémoire, les étudiants souhaitent favoriser le lien intergénérationnel et le lien social en général, encourager la parole habitante comme acte citoyen, parce que les écritures urbaines sont des marques signifiantes d’un discours. 

Hyperliens dans l’espace public

Comment donner voix à ces signes écrits et pourtant muets ? Comment ajouter du sens et du sensible ? Cette mémoire vive des habitants, prise dans la texture sonore du quartier, sera enregistrée et produite sous forme de podcasts. En prenant une perspective « hacking », les étudiants ont pensé à un moyen d’insérer des hyperliens dans l’espace public, soit directement sur les murs de la ville avec des QR-Code, soit par le biais d’un support de balade ou bien par une autre forme de création. C’est dans cette perspective qu’interviendra la dimension, aussi bien, du design graphique, que, du design sonore. L’outil technique par lequel rendre disponible cette mémoire est le principal point de tension, puisqu’il interroge la pérennité du projet. 

  • Porteurs de projet :Université de Lille
  • Designers : étudiants du Master Culture et Communication de l’Université de Lille
  • Crédit photo : Université de Lille