août 5, 2020

La Maison POC

La Maison POC Ville Collaborative

Preuves du futur

Les POC sont des projets en expérimentation, c’est l’anticipation des possibles qui dessinent l’avenir.  

Faire un POC, une « proof of concept » ou preuve du concept c’est matérialiser une idée dans un scenario, une maquette ou un prototype, la concrétiser suffisamment afin qu’elle soit expérimentable, la confronter à la réalité des usages et des usagers tout en laissant encore ouverte la manière dont elle deviendra réalité. Cette matérialisation est une « hypothèse concrète », une « anticipation de l’avenir potentiel » et une fois confirmée dans un POC elle devient une « preuve du futur » en devenir…

Territoire en devenir

Une centaine de POC d’ici et d’ailleurs pour détecter les nouvelles formes de collaboration dans la ville  

Tous ensemble les POC activés par Lille Métropole 2020, Capitale Mondiale du Design, sont autant d’expérimentations de « visions en devenir ». Ils forment ce que la prospective appelle des signaux faibles d’un avenir émergent. Les POC d’ici, du territoire de la Métropole de Lille sont mis en résonnance avec les POC d’ailleurs, d’Europe et du monde pour éclairer les modes de faire et de vivre ensemble. La visite est une enquête, un inventaire des nouvelles formes de partage, d’entraide et de coopération dans la ville.

Une quinzaine de nouvelles formes de collaboration dans la ville émergent regroupées en 3 thématiques :

Installer le « vivre ensemble » (comme un atout)

La Ville Collaborative est une ville où des lieux, des infrastructures, des dispositifs… sont pensés pour favoriser la rencontre entre des populations, des acteurs, des entités qui n’ont pas l’occasion de se retrouver ensemble. Pour pouvoir collaborer il faut se croiser, se retrouver, se familiariser, se connaître…aujourd’hui, le design doit inventer un « vivre ensemble » qui résiste aux problèmes émergeants et contribue à les résorber…

Comme une grande maison de famille !

L’Institut d’Éducation Motrice Dabbadie cherche à créer un lieu de rencontre entre le monde du handicap et le monde ordinaire.

Espace de co-working, handifablab, résidences d’artistes, lieu d’exposition, restaurant, espace de séminaire… « La Grande Maison »  une ancienne maison de maître qui fait partie de l’établissement expérimente des aménagements « universels » favorisant le faire ensemble. L’enjeu du design du lieu est de fluidifier l’accueil, la rencontre et la collaboration entre tous les différents publics et les 200 enfants en situation de handicap qu’elle accueille.

Faciliter la collaboration (pour réinventer le monde)

Dans la Ville Collaborative les pratiques, les processus, les méthodes aident à croiser, à conjuguer, à retisser la société et à nous mettre en synergie. La collaboration ne va pas de soi, elle nécessite de systématiser les rencontres, d’outiller les échanges, de faciliter les interactions. (Aujourd’hui plus que jamais, repenser une ville plus résiliante aux crises nécessite des approches de design collaboratif) 

Construire la ville avec les gens qui vivent là…

Comment appréhender différemment les politiques publiques d’aménagement du territoire avec les gens qui vivent là et tous ceux qui vont y venir, sans oublier personne ? 

Pour le développement résidentiel projeté à l’horizon 2040 sur le secteur de la Deûle, le Service planification urbaine de la Métropole Européenne de Lille a imaginé une démarche à l’écoute d’un grand territoire : organiser des ateliers de co-construction ; réunir des gens d’horizons très différents ; imaginer des solutions ; maquetter et cartographier…

Produire (la résilience) en commun

Dans la Ville Collaborative les produits, les services, les politiques publiques sont conçus, élaborés et développés en commun. La collaboration permet plus d’efficience, plus d’intégration, elle retisse les liens sociaux, favorise l’inclusion, et permet de retrouver un état d’équilibre.

Le collectif au cœur des projets immobiliers…

La construction de nouveaux logements sur le site Brunel dans le quartier de Lille Fives explore comment faire collaborer le collectif de riverains BW Friches et l’opérateur immobilier 3F Nord-Artois à toutes les étapes du projet : rédaction du cahier des charges, choix du bailleur social, sélection de l’architecte et du paysagiste, chaque habitant a eu son mot à dire dans le choix du nom, de toitures végétalisées et abris à vélo, dans la réflexion autour des services et des espaces partagés. Un collage, sur la façade de la friche industrielle, de portraits géants d’habitants et d’habitantes réalisés par le photographe Marc Mounier-Kuhn appuie la démarche…