“Chrysalide”

 

Toujours dans notre démarche auprès des acteurs de la verdurisation, nous rencontrons ce vendredi, Wojceich kacprzycki, responsable du comité de quartier  “Chrysalide”. Ce comité, né en 2005 pour porter des projets d’animation et de cohésion sociale dans les rues du chapeau et rue Raphaël à Anderlecht, a participé activement lui aussi au projet “Quartiers Verts”.

“Anderlecht n’est pas un quartier facile, mais quand je me suis installé ici avec ma famille j’ai décidé d’essayer de faire quelque chose…” et le projet “Quartiers Verts” a grandement participé à ce travail du lien social pour lequel le comité s’active. Le nom du comité “Chrysalide”,  “est à l’image d’un papillon en train de naître, nous essayons de sortir du cocon …”

 

Dans les différents projets “verts” du comité, jardinières de rue, balconnières,  plantations au pied des arbres ou le long des logements, “on a essayé de toujours impliquer les enfants, parce qu’ils sont des relais auprès des familles. ” Ainsi chaque plante est parrainée par un enfant et le parrainage est signalé par une petite étiquette bleue pour les arbustes, ou une pancartes pour les parterres de fleurs… C’est aussi une manière travailler leur axe éducatif, ils abordent la question des déchets, les fonctionnements de la nature, la “responsabilité et au respect du bien commun”.

“Le plus important c’est la cohésion sociale, la verdure c’est un prétexte.”  Mais le prétexte est bien choisi, car le végétal a pour avantage de rendre visible durablement cette action collective. En effet, même si eux aussi souffrent du climat de l’hiver et du vandalisme, les étiquettes et pancartes des jardinières et pieds des arbres, rappellent tous les jours aux passants que les habitants se sont approprié la rue.

 

Ces pancartes d’information “c’est fondamental pour qu’un projet comme celui-là fonctionne. L’enjeu c’est de casser l’indifférence”. Wojceich soulève l’importance de la communication autour des actions menées, “il faut que ça se voit dans la rue !”. Attirer l’attention et susciter l’envie de participer est un des grands objectifs du projet.

Comment se sent-on concerné par l’espace public? Peut-on se l’approprier ? La question de la propriété fait souvent débat autour de la question d’espace public, pourtant cette appropriation semble être un des enjeux fondamentaux de ce ce type de projet à la fois sociaux et environnementaux.