Lorient Agglo
Lorient Agglomération s’est portée volontaire pour piloter elle aussi la boîte à outils VISIONS+21. L’objet n’est pas comme à St Orens de contribuer au processus de mise en place de l’Agenda 21 mais de susciter un exercice de co-production de visions en parallèle du processus d’Agenda 21 en place. Le premier n’est pas sensé modifier le second mais plutôt l’enrichir, le questionner et certainement consolider la participation des acteurs. Acteurs qui étaient nombreux, une quarantaine et divers représentant un éventail des parties prenantes publiques, privées et associatives du territoire.
Au programme, ce qui constitue certainement le cœur de la boîte à outils VISIONS+21 c’est à dire:
• construire une compréhension commune entre les participants des perspectives de transformation durable du territoire en général et des enjeux de l’Agenda 21 en particulier (outil : Contextualisation des territoires en transition dans l’environnement stratégique)
• mettre au défis les idées et les solutions actuelles pour les confronter à quelques uns des ‘problèmes complexes’ qui se posent aux territoires (outil : Test de robustesse des territoires en transition)
• enfin co-développer plusieurs visions possibles du territoire ayant fait face à ces ‘problèmes complexes’ (outil : Création/adaptation d’un scénario de transition écologique durable local).
Quels sont les résultats d’une telle démarche puisqu’elle ne visait pas à mettre en place un Agenda 21 mais a interroger le processus en place?
Questionner l’avenir non pas seulement en critiquant au présent ou en brandissant les spectres à venir mais bien en cherchant des solutions, des visions inspirantes, en présupposant que le territoire dont il est question s’en sortira mieux qu’ailleurs et en se demandant pourquoi permet – ou oblige ? – les acteurs à poser des jalons, des hypothèses ou des doutes sur le mode interrogatif:
“…et si la densification conduisait à plus de socialisation par proximité…” ;
“…et si l’on n’avait pas assez consacré de foncier à l’agriculture durable de proximité…”;
“…et si la diffusion du transport urbain multimodal était une affaire citoyenne….”;
“…et si une coopérative de financement citoyen public-privée permettait d’impliquer dans la régénération du tissus social…”;
“…et si l’alimentation durable devenait une véritable compétence de la municipalité et suscitait la mise en place d’une Direction Municipale de l’Agriculture…”;
“… et si la création d’un laboratoire de recherche en innovation sociale par et pour les besoins de l’Agglomération…”;
“…et si la généralisation des conseils citoyens dans la communes…”;
“…et si…”
Ensuite, ces hypothèses nouvelles sont discutées collectivement: les faux problèmes ou fausses bonnes idées se retrouvent assez vites de coté. Il reste une collection de plausibles à la fois désirables et possibles qui ont comme principale vertus de constituer un avenir partagé et tangible, plus actionnable parce qu’incarné.